Neuropathie : quelles leçons en tirer ?

Présentation du Dr. Kessler, Greyhound World Congress 2017 (Moss, Finlande)

Traduit de l’anglais par Nathalie Cloux

La neuropathie héréditaire du Greyhound est une maladie génétique neurodégénérative autosomiale récessive, causée par la mutation du gène NDRG 1, qui conduit à une dégénérescence progressive des fibres nerveuses et par conséquent à une atrophie musculaire. Les chiots malades manifestent une faiblesse musculaire généralisée, une intolérance à l’exercice, une démarche anormale et doivent malheureusement être euthanasiés avant leur premier anniversaire. Depuis 2009, un test génétique dépiste les individus porteurs sains, permettant ainsi de sélectionner les géniteurs et d’éviter par conséquent la naissance de chiots malades.

Pour l’avenir de la race, il est important de comprendre les raisons qui ont conduit à l’émergence de la neuropathie et, bien plus encore, quelles stratégies appliquer afin de réduire la probable apparition de nouveaux désordres génétiques. Les mutations relèvent d’un processus naturel qui survient lors d’erreurs de réplication de l’ADN. Ces anomalies ne s’accompagnent pas obligatoirement d’effets négatifs, mais peuvent parfois provoquer une perte de fonction de certains gènes. Du moment qu’un allèle intact subsiste, la fonction est toutefois maintenue. Les mutations récessives deviennent donc visibles dès lors qu’un individu est porteur des deux allèles défectueux, hérités de chacun des deux parents et provenant d’un ancêtre commun.

Habituellement, l’élevage recourt aux pratiques d’inbreeding, consistant à marier des sujets plus ou moins étroitement apparentés afin de créer des individus homozygotes et de fixer ainsi certaines qualités physiques désirées. Or, cette pratique accroît non seulement le risque de mutations récessives, mais impacte également les fonctions du système immunitaire. En outre, l’usage répété « d’étalons matadors » a accéléré la consanguinité des populations existantes, puisque seul un échantillon restreint de mâles a transmis son patrimoine génétique à travers le monde, se propageant à l’ensemble des lignées actuelles ou presque, et apparaît invariablement dans tous les pedigrees. Plus grave encore, chaque matador exclut de fait la contribution des autres mâles de sa génération au réservoir génétique et participe par conséquent au recul de la variabilité génétique.

Concernant la neuropathie, le recours aux matadors a facilité la propagation de la maladie dans le monde entier sans qu’elle ne soit pour autant détectée sur les premières générations d’individus porteurs sains. La poursuite des pratiques de linebreeding, consistant à faire reproduire des sujets de consanguinité plus ou moins rapprochée sur plusieurs générations successives, a considérablement augmenté les probabilités pour que les Greyhounds descendants de ces fameux étalons héritent des gènes défectueux issus de leurs deux parents. Quand les premiers cas de la maladie se sont déclarés, la mutation était largement disséminée dans toutes les lignées, ou presque, de Greyhounds dans le monde entier. Ce n’était ni la faute à pas de chance, ni celle des chiens, mais bel et bien la conséquence des stratégies d’élevage issues du passé.

Depuis, ni les éleveurs ni les clubs de races n’ont pris aucune mesure appropriée et l’utilisation de matadors se poursuit, ainsi que les mariages trop rapprochés, accélérant par ailleurs l’appauvrissement du réservoir génétique. En continuant de la sorte, il n’est qu’une question de temps avant l’émergence d’une nouvelle maladie récessive, alors que l’objectif principal de chaque nouvelle portée devrait bien au contraire viser la conservation de la race et l’élargissement de son patrimoine génétique. Il conviendrait par conséquent de limiter à quatre le nombre de portées par mâle afin d’éviter le phénomène d’étalons matadors. Les lignées anciennes, rares et peu renouvelées, devraient par ailleurs être maintenues, sous peine de disparaître à tout jamais. Enfin, comme le suggérait le Dr. Göran Bodegard, il conviendrait également d’introduire aux lignées de beauté du sang neuf provenant de lignées de travail.

Il est indéniable que les anciennes stratégies d’élevage visant à marier l’élite avec l’élite afin d’obtenir le meilleur étaient certes parfaites pour produire des sujets homogènes et très typés. Or, ces pratiques ont irrémédiablement ruiné le réservoir génétique de la race parce qu’elles se sont poursuivies trop longtemps. L’élevage n’est pas une pratique statique et immuable, mais doit bien au contraire s’appréhender comme un processus dynamique en constante évolution et adaptation. Désormais, il est vital que les populations de Show Greyhounds s’enrichissent des individus les plus singuliers possibles, même s’ils ne sont pas issus de multi-BIS-Champions. Favoriser la variabilité génétique est en effet un point essentiel à privilégier afin de préserver la race.

Neuropathie : quelles leçons en tirer ?

Présentation du Dr. Kessler, Greyhound World Congress 2017 (Moss, Finlande)

Traduit de l’anglais par Nathalie Cloux

La neuropathie héréditaire du Greyhound est une maladie génétique neurodégénérative autosomiale récessive, causée par la mutation du gène NDRG 1, qui conduit à une dégénérescence progressive des fibres nerveuses et par conséquent à une atrophie musculaire. Les chiots malades manifestent une faiblesse musculaire généralisée, une intolérance à l’exercice, une démarche anormale et doivent malheureusement être euthanasiés avant leur premier anniversaire. Depuis 2009, un test génétique dépiste les individus porteurs sains, permettant ainsi de sélectionner les géniteurs et d’éviter par conséquent la naissance de chiots malades.

Pour l’avenir de la race, il est important de comprendre les raisons qui ont conduit à l’émergence de la neuropathie et, bien plus encore, quelles stratégies appliquer afin de réduire la probable apparition de nouveaux désordres génétiques. Les mutations relèvent d’un processus naturel qui survient lors d’erreurs de réplication de l’ADN. Ces anomalies ne s’accompagnent pas obligatoirement d’effets négatifs, mais peuvent parfois provoquer une perte de fonction de certains gènes. Du moment qu’un allèle intact subsiste, la fonction est toutefois maintenue. Les mutations récessives deviennent donc visibles dès lors qu’un individu est porteur des deux allèles défectueux, hérités de chacun des deux parents et provenant d’un ancêtre commun.

Habituellement, l’élevage recourt aux pratiques d’inbreeding, consistant à marier des sujets plus ou moins étroitement apparentés afin de créer des individus homozygotes et de fixer ainsi certaines qualités physiques désirées. Or, cette pratique accroît non seulement le risque de mutations récessives, mais impacte également les fonctions du système immunitaire. En outre, l’usage répété « d’étalons matadors » a accéléré la consanguinité des populations existantes, puisque seul un échantillon restreint de mâles a transmis son patrimoine génétique à travers le monde, se propageant à l’ensemble des lignées actuelles ou presque, et apparaît invariablement dans tous les pedigrees. Plus grave encore, chaque matador exclut de fait la contribution des autres mâles de sa génération au réservoir génétique et participe par conséquent au recul de la variabilité génétique.

Concernant la neuropathie, le recours aux matadors a facilité la propagation de la maladie dans le monde entier sans qu’elle ne soit pour autant détectée sur les premières générations d’individus porteurs sains. La poursuite des pratiques de linebreeding, consistant à faire reproduire des sujets de consanguinité plus ou moins rapprochée sur plusieurs générations successives, a considérablement augmenté les probabilités pour que les Greyhounds descendants de ces fameux étalons héritent des gènes défectueux issus de leurs deux parents. Quand les premiers cas de la maladie se sont déclarés, la mutation était largement disséminée dans toutes les lignées, ou presque, de Greyhounds dans le monde entier. Ce n’était ni la faute à pas de chance, ni celle des chiens, mais bel et bien la conséquence des stratégies d’élevage issues du passé.

Depuis, ni les éleveurs ni les clubs de races n’ont pris aucune mesure appropriée et l’utilisation de matadors se poursuit, ainsi que les mariages trop rapprochés, accélérant par ailleurs l’appauvrissement du réservoir génétique. En continuant de la sorte, il n’est qu’une question de temps avant l’émergence d’une nouvelle maladie récessive, alors que l’objectif principal de chaque nouvelle portée devrait bien au contraire viser la conservation de la race et l’élargissement de son patrimoine génétique. Il conviendrait par conséquent de limiter à quatre le nombre de portées par mâle afin d’éviter le phénomène d’étalons matadors. Les lignées anciennes, rares et peu renouvelées, devraient par ailleurs être maintenues, sous peine de disparaître à tout jamais. Enfin, comme le suggérait le Dr. Göran Bodegard, il conviendrait également d’introduire aux lignées de beauté du sang neuf provenant de lignées de travail.

Il est indéniable que les anciennes stratégies d’élevage visant à marier l’élite avec l’élite afin d’obtenir le meilleur étaient certes parfaites pour produire des sujets homogènes et très typés. Or, ces pratiques ont irrémédiablement ruiné le réservoir génétique de la race parce qu’elles se sont poursuivies trop longtemps. L’élevage n’est pas une pratique statique et immuable, mais doit bien au contraire s’appréhender comme un processus dynamique en constante évolution et adaptation. Désormais, il est vital que les populations de Show Greyhounds s’enrichissent des individus les plus singuliers possibles, même s’ils ne sont pas issus de multi-BIS-Champions. Favoriser la variabilité génétique est en effet un point essentiel à privilégier afin de préserver la race.

Le Greyhound...

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