Le Greyhound est un grand lévrier doté d’une longue et puissante encolure, d’une poitrine musclée, plutôt mince, avec une épine dorsale flexible qui présente un sursaut de plusieurs vertèbres au niveau de la taille, qui s’appuie sur des jambes arrière fortes et musclées. Cette race jouit d’une structure corporelle unique qui, au sommet de sa forme physique, peut se propulser à des vitesses supérieures à 60 km/h. Comme toutes les créatures de la nature, le Greyhound est construit de manière à ce que toutes les parties vitales travaillent ensemble de manière cohérente, procurant une longévité et une qualité de vie optimales.
Un Greyhound en parfaite santé présente naturellement des os saillants à certains endroits, ce qui peut laisser penser qu’il est sous-alimenté alors qu’il s’agit bien au contraire de son poids de forme. Les extrémités des os de la hanche doivent être légèrement prononcées, le contour des côtes visible ainsi que les vertèbres dorsales situées au niveau du point de flexion de la colonne. Le cœur et les articulations sont par ailleurs naturellement étudiés pour gérer sans effort le physique svelte et élancé du Greyhound, alors qu’ils peineront à transporter les kilos excédentaires d’un lévrier en surpoids. Passer de la position couchée à la statique exigera davantage d’efforts et exercera également une pression supplémentaire sur l’ensemble du corps.
Malgré son naturel athlétique, le Greyhound est malheureusement susceptible de devenir obèse, au même titre que les autres races, s’il est suralimenté. Par chance, le Greyhound n’est pas prédisposé à l’embonpoint et il convient par conséquent à ne pas l’y encourager et cette mission relève de la responsabilité du propriétaire. Notez que le poids brut ne constitue pas une donnée absolue, puisque la masse musculaire est plus lourde que la graisse.
À long terme, l’obésité impacte durablement la santé avec notamment l’émergence d’arthrite, d’arthrose, de maladies cardiaques et d'hypertension artérielle, de maladies rénales, de diabète, ainsi que l’apparition de tumeurs graisseuses. De plus, les difficultés respiratoires se développent lorsque l’excès de graisse dans la poitrine empêche les poumons de se déployer complètement. Dans certains cas, l’excès de graisse dans l’abdomen comprime le diaphragme, réduisant par conséquent l’espace nécessaire dans la poitrine permettant l’expansion des poumons. Cet état est par ailleurs aggravé par le fait que le poids supplémentaire sollicite davantage l’activité pulmonaire. Dans ce contexte, les activités physiques qui sont pourtant naturelles pour un Greyhound, comme courir et jouer, deviennent inévitablement dangereuses, puisque le chien ne sera plus en mesure d’expulser par les poumons la chaleur corporelle générée lors de l’activité physique.
En parallèle de ses conséquences à long terme sur la santé, l’obésité impacte également la qualité de vie du chien. Nombreux sont ceux qui manifestent de l’inconfort ou qui deviennent intolérants et léthargiques en raison notamment des douleurs articulaires provoquées par le surpoids. Lorsqu’ils sont inactifs, les chiens s’ennuient mentalement, ce qui peut conduire à de l’anxiété, voire des destructions. Outre son aspect ludique, le jeu maintient la socialisation et la vivacité mentale du chien. Une simple promenade quotidienne articulée autour d’un même trajet constitue une source intense de stimulation mentale, car le chien explore principalement son environnement par l’odorat. Ses capteurs d'odeurs sont tellement puissants qu’ils sont en capacité d’identifier les allées et venues sur le sol advenues pendant les dernières 24 heures. Le chien communique également via l’urine : la promenade autour du quartier, selon le même itinéraire, lui permet par conséquent de discuter des potins du quartier ou lire le journal local. La simple promenade dite hygiénique, qui peut paraître hautement insignifiante aux humains s’avère néanmoins un formidable vecteur social pour le chien. Ne le lui retirez pas, laissez votre lévrier truffe au sol flairer par ci, s’attarder par-là, uriner, ne serait-ce que quelques infimes gouttes afin de partager des informations d’une haute importance avec ses congénères.