Je n’ai pas vécu le bonheur de connaître Voltène chiot, ni de la voir grandir. Elle était âgée de 3 ans 1/2 lorsque je l’adoptai, un 31 mai 2008, presque par hasard. J’étais alors sa quatrième - et dernière - famille. Dire que tout fut rose serait mentir. Chahutée par la vie, Voltène, sans doute en raison de ses maisons successives, était instable, mentalement fragilisée et craintive. Tout de suite, elle s’attacha à moi (sans doute trop)... mais souffrit d’anxiété de séparation. Elle protégeait également sa ressource, ce qui m’obligea à la nourrir séparément de mes autres lévriers.
Bref, ce n’était pas gagné.
Je pris conseil auprès d’un ami comportementaliste et au bout de quelques semaines de rééducation, je vis s’épanouir et se révéler la Vraie Voltène : une chienne sensible, communicative, intelligente, affectueuse et meneuse de bande. Belle, gentille, aimante : c’était une compagne agréable et câline, sportive mais ne dédaignant pas le confort douillet d’un coussin devant un feu de cheminée
Vous avez remarqué. Je parle d’elle au passé.
Voltène nous a malheureusement quittés en février 2013. Un stupide accident, comme tous les accidents... Puis une chirurgie d’urgence au cours de laquelle le coeur de Voltène a cédé.
J’ai encore du mal à en parler aujourd’hui, plus de sept mois après son départ...
C’est Voltène qui m’a donné goût aux Expositions canines, je l’avoue.
Grandes origines, superbe chienne... je me suis ainsi lancée à ses côtés. Et de fil en aiguille, je me suis piquée au jeu de la mise en concurrence et de l’évaluation continuelle de l’oeil du juge. Oui, c’est parfois déstabilisant, mais un tel bonheur et une telle fierté quand il vous fait LE signe vous indiquant que votre chien est le meilleur !
C’est ainsi que j’ai régulièrement sorti Voltène en exposition, jusqu’à lui faire atteindre le titre de “sujet recommandé” sur la grille de sélection des géniteurs émise par le CAGF, le Club des Amateurs de Greyhound de France, notre club de race.
Voltène étant malheureusement porteur sain du gêne de la neuropathie héréditaire du Greyhound, elle n’a pas reproduit.
Quelle gentille chienne c’était, ma Grosse Pettoune ! C’est elle qui prit en mains l’éducation d’Ethna lorsqu’il arriva chiot à la maison, telle une parfaite seconde maman.
Gaie, aimable, elle appréciait beaucoup nos promenades à travers champs et ne manquait jamais une occasion d’aller explorer fourrés et taillis.
Ton étoile ne s’éteindra jamais dans mon coeur, ma douce.